EPP : Définition et rôle en médecine
Mots-clés principaux : évaluation des pratiques professionnelles, définition médicale, DPC, qualité des soins, médecin, professionnels de santé
L’Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) constitue aujourd’hui l’un des piliers de la qualité et de la sécurité des soins. Depuis la loi n°2004-810 et l’intégration de l’évaluation des pratiques professionnelles dans le Développement Professionnel Continu (DPC), chaque professionnel de santé analyse régulièrement sa pratique à la lumière des données scientifiques et réglementaires, puis formalise des actions d’amélioration sur un cycle triennal. Cette obligation, loin d’être une contrainte administrative, est une opportunité de mieux soigner, d’optimiser l’organisation et de valoriser l’activité du médecin.
Sources : fr.wikipedia.org, legifrance.gouv.fr
Qu’est-ce que l’EPP ?
Signification d’EPP dans le contexte médical
Sur le plan réglementaire, l’évaluation des pratiques professionnelles est « une démarche, individuelle ou collective, d’analyse et d’amélioration des pratiques par comparaison à des références professionnelles validées ». Concrètement, le médecin recueille des données objectives sur sa pratique (indications, gestes, prescriptions), les confronte à des recommandations officielles, puis met en place un plan d’action mesurable.
Objectifs de l’évaluation des pratiques professionnelles
L’évaluation poursuit trois finalités :
- Améliorer la qualité et la sécurité des soins en repérant les écarts et en homogénéisant les prises en charge ;
- Renforcer le raisonnement scientifique via la lecture critique et l’adoption de bonnes pratiques ;
- Valoriser l’exercice pour les professionnels (compétences, démarches qualité, appels d’offres).
Cadre réglementaire : loi, HAS, DPC
La loi HPST (2009) et le décret du 8 juillet 2016 ont fusionné formation continue, gestion des risques et évaluation des pratiques professionnelles au sein du DPC. La HAS publie la liste officielle des méthodes reconnues (audit clinique, revue de pertinence, RMM, indicateurs, simulation, etc.) et définit les critères de validation.
Ces exigences découlent notamment du décret de 2005, sont complétées par le décret de 2016 et par le décret relatif au DPC, et cadrent l’obligation d’évaluation sur un cycle triennal.
Pourquoi l’EPP est-elle importante pour les médecins ?
Améliorer la qualité et la sécurité des soins
En objectivant les pratiques réelles (et non perçues), l’EPP réduit le risque d’erreur, standardise les parcours et améliore la satisfaction patient. Pour le médecin généraliste et pour tout médecin exerçant en libéral, cette évaluation structurée renforce l’organisation du cabinet de santé.
Identifier ses axes de progression
Les écarts révélés par un audit ou une revue de dossiers débouchent sur des actions ciblées : formation à un geste, mise à jour d’un protocole, investissement matériel, etc. Le médecin peut recourir à des formations ciblées pour combler ces écarts et documenter des résultats mesurables.
Répondre aux exigences légales et éthiques
Depuis 2023, l’Ordre des Médecins contrôle le respect du DPC. L’évaluation formalisée est donc un gage de conformité et d’éthique professionnelle, indispensable en cas d’accréditation ou de démarche qualité ISO. Cette obligation s’applique à tout médecin, quel que soit son mode d’exercice.
Comment réaliser une EPP ? Les méthodes existantes
Audits cliniques, revues de dossiers, RMM, etc.
Parmi les méthodes HAS, l’audit clinique ciblé reste la plus répandue : définir un indicateur (ex. pertinence des antibiothérapies), recueillir 30 à 50 dossiers, comparer aux recommandations, appliquer un plan correctif, puis réauditer. La Revue de Morbidité-Mortalité (RMM) permet d’analyser collectivement un événement indésirable grave pour prévenir sa répétition.
EPP individuelle vs collective
En libéral, l’évaluation est souvent individuelle (autoaudit, indicateurs logiciels). En milieu hospitalier ou en maison de santé, elle devient collective : staff, RMM, réunion de pertinence des soins. Les professionnels exerçant en ville ou à l’hôpital peuvent mutualiser l’évaluation via des staffs interdisciplinaires et partager des retours d’expérience.
Démarches à suivre et validation
- Choisir un thème pertinent et prioritaire ;
- Mesurer l’existant à l’aide d’indicateurs (taux de conformité, délai de prise en charge) ;
- Comparer aux référentiels (HAS, sociétés savantes) ;
- Élaborer un plan d’amélioration daté et chifré ;
- Réaliser les actions (formations, protocole, achat d’équipement) ;
- Réévaluer pour vérifier l’impact ;
- Tracer l’ensemble dans votre espace Mon‑DPC.
EPP et DPC : quelles différences et complémentarités ?
Définition du DPC
Le DPC regroupe formation continue, évaluation des pratiques professionnelles et gestion des risques. Son objectif est de maintenir et actualiser les connaissances, d’améliorer la qualité des soins et de réduire les risques iatrogènes pour les professionnels.
Où s’inscrit l’EPP dans le DPC ?
L’évaluation représente le versant « mesure et amélioration » du DPC. Une action DPC complète comporte généralement : un temps théorique, un atelier pratique, puis un suivi d’indicateurs cliniques intégrés à la démarche d’évaluation.
Obligations triennales des médecins
Dans chaque cycle de trois ans, le professionnel doit justifier :
- Une action de formation continue (acquisition de connaissances),
- Une action d’évaluation des pratiques professionnelles (mesure et amélioration),
- Une action de gestion des risques (ex. RMM, simulation).
EchoFirst propose plusieurs formations DPC structurées pour vous aider à satisfaire ces exigences.
FAQ sur l’EPP pour les professionnels de santé
L’EPP est‑elle obligatoire ?
Oui. Depuis 2005, puis 2016, l’évaluation est intégrée au DPC et contrôlée par l’Ordre des Médecins. En pratique, vous devez attester au moins une action d’évaluation des pratiques professionnelles par cycle triennal ; cette obligation s’applique à tout médecin.
Comment prouver une évaluation ?
Justificatifs possibles : rapport d’audit, grille de revue de dossiers, compte rendu de RMM, attestation émanant d’un organisme agréé (OPCO, ANDPC), résultats d’indicateurs extraits de votre logiciel métier.
Quelles formations sont reconnues ?
Seules les actions enregistrées auprès de l’Agence Nationale du DPC (ANDPC) ouvrent droit au financement et à la validation. EchoFirst propose plusieurs formations DPC associant théorie, pratique et accompagnement d’évaluation.
Qui contrôle la qualité ?
La HAS valide les méthodes, l’ANDPC agrée les organismes, et l’Ordre vérifie la réalisation sur Mon‑DPC.
Exemple : l’échographie clinique en médecine générale
EchoFirst accompagne les médecins dans l’intégration de l’échographie clinique au cabinet. Un audit typique comprend :
- Indicateur : conformité des plans de coupe lors des échographies abdominales courantes ;
- Référentiel : guidelines de la WFUMB et de la Société Française de Radiologie ;
- Résultats initiaux : 62 % de plans corrects ;
- Plan d’action : formation pratique de 2 jours + supervision à distance ;
- Ré‑évaluation à 6 mois : 91 % de conformité, réduction de 27 % des échos complémentaires en imagerie de seconde intention. Cette démarche coche les cases EPP, formation et gestion des risques, tout en augmentant la rentabilité du cabinet.
EchoFirst, organisme de formation certifié, conçoit des parcours d’échographie clinique alignés sur le DPC : modules théoriques, ateliers pratiques, audits individualisés et mentoring.
Nos formations s’intègrent directement à votre évaluation des pratiques professionnelles pour une montée en compétence mesurable et documentée.
Contactez-nous pour intégrer l’échographie clinique à votre pratique et valoriser votre exercice dès aujourd’hui.